Les députées socialistes Danielle Bousquet et Elisabeth Guigou ont qualifié mardi l'UMP de "cancre de la parité", alors que son secrétaire général, Jean-François Copé, réunissait le même jour une convention sur "la place des femmes dans la société".
Le député-maire de Meaux, qui avait porté à la tête du groupe UMP à l'Assemblée le texte sur la parité dans les conseils d'administration des entreprises (2010), proposera d'instaurer progressivement la parité dans l'administration et au Parlement à compter des prochaines législatives.
Mais les députées socialistes qualifient dans un communiqué l'UMP de "cancre de la parité", qui selon elles "a choisi lors de la dernière réforme territoriale un mode de scrutin qui va faire chuter de manière drastique la représentation des femmes au plan local".
D'après elles, le parti de M. Copé, qui a présenté aux législatives de 2007 28% de femmes quand le PS en présentait 45%, s'est ainsi vu infliger une amende qui représente "près des quatre cinquièmes de la pénalité financière globale essuyée par les partis politiques réfractaires aux lois sur la parité de la gauche".
Si le PS gagne la présidentielle de 2012, il adoptera la "suppression de tout financement public aux partis ne respectant pas la parité aux législatives".
"Dès maintenant, le PS, comme l'ont décidé ses militants, travaille à l'application d'une parité intégrale dans toutes ses instances, présentera au moins 50% de femmes candidates aux élections législatives et visera 50% d'élues aux élections de juin 2012", poursuivent-elles.
Actuellement l'Assemblée nationale ne compte que 18,5% de femmes et en Europe, la France occupe la 19e place (sur 27) pour la représentation politique des femmes.
Source : Afp