De nombreuses villes se dotent d’un marché couvert où des commerçants sédentaires ou non peuvent trouver place. La municipalité de Moulins, elle, a décidé de céder le marché couvert à la société APSYS. Société APSYS qui compte louer la quasi-totalité de la surface commerciale à Monoprix. Si ce n’est pas une opération à la découpe, comme dans un immeuble parisien, cela y ressemble bigrement.
Personne ne conteste la nécessité d’une rénovation du marché couvert et de son parking. Encore faut-il que l’objectif soit bien celui-là. Et si c’est bien celui-là, encore faut-il qu’il soit atteint!! Le risque de déstabiliser le marché hebdomadaire est grand. Seul le député-maire sortant n’en est pas conscient... Il est vrai qu’il a toujours raison... Quand il a tort, ce sont les autres !!
Le marché du vendredi concerne une vaste zone autour de Moulins. La présence des commerçants non sédentaires et des petits producteurs permet d’attirer des consommateurs venus parfois de fort loin et qui réservent des achats sur tout le centre-ville.
A contre courant de cette constatation, le projet présenté par Apsys propose que les commerçants non permanents du vendredi soient pour la plupart sur un marché en plein air. La surface disponible pour les non permanents est divisée par trois. 750m² avant et... 250m² dans le projet. Aucune solution convaincante n’est proposée à ce jour. Il réduit aussi la place des permanents alors qu’il devait: "améliorer le statut des commerçants non sédentaires".
Ce projet repose sur le transfert de Monoprix qui occuperait 2000m² au rez-de-chaussée - au 2/3 pour l’alimentaire - et 350m² au 1er étage... 2350 contre 2660 m² actuellement... Obligation de construire un 3ème ascenseur pour faire monter les chariots dans les étages du parking.
Ce transfert du Monoprix conforte cette enseigne dont la présence est un atout pour le centre ville. Mais a-t-elle fait, les investissements nécessaires sur son site actuel ? Que vont devenir les 120 places de stationnement du parking privé actuel ? Le risque d’un hypercentre limité aux environs très immédiats de la place d’Allier est grand.
Peut-être qu’il ne faut pas s’inquiéter... Peut-être que les commerçants et les petits producteurs ont tort d’être en soucis... Peut-être que tout cela à été étudié, approfondi, largement débattu et de façon très démocratique... Nous l’espérons en tout cas, car pour nous le marché du vendredi est un des atouts du bien-vivre à Moulins.
La suite dans un prochain article.
Jacques Lahaye et René Fauvel
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