Morceaux choisis:
Le PS a qualifié jeudi soir de "disque rayé" les voeux présentés aux Français par Nicolas Sarkozy estimant que "le bilan en matière de solidarité de l'homme du bouclier fiscal reste consternant". Dans une déclaration à l'AFP, Benoît Hamon, porte-parole du Parti socialiste, a dit avoir "le sentiment d'un disque rayé, d'un président qui se répète". "Il nous a refait le catalogue des ‘grâce à moi...', dans un exercice classique, lassant, d'autojustification", a poursuivi M. Hamon. Le tout "sans souffle sur l'avenir, avec des déclarations qui, si on les ramène à ce qu'il avait dit en 2009, donnent peu de crédit à ses ambitions : déjà il voulait un monde nouveau", a poursuivi le porte-parole. Il a dénoncé un président "qui a taxé les indemnités des accidentés du travail, déremboursé des médicaments, privatisé la Poste, laissé France Télécom s'enfoncer dans une crise grave". "On a le sentiment que dans la France de Nicolas Sarkozy, il a fait froid en 2009 et il continuera à faire froid en 2010", dit le responsable PS. "Sa politique érige des barrières et creuse des tranchées qui isolent les Français les uns des autres", a-t-il encore affirmé. Commentant enfin les appels du président à un débat apaisé, M. Hamon a fait valoir: "c'est de son camp que sont venues les déclarations les plus insupportables". "L'homme de ‘racaille et kärcher' n'est pas le mieux armé pour être le chantre de l'unité, du respect et de la fraternité", a-t-il dit.
Les Verts ont également ironisé sur les voeux du président, qu'ils ont résumés du titre de la chanson "tout va très bien madame la marquise". "C'est un président à la mine tendue qui nous a chanté un air de: ‘tout va très bien madame la marquise'", a dit dans un communiqué Djamila Sonzogni, porte-parole nationale du parti écologiste. "Taxe carbone atomisée, dérapages racistes, 4 millions de chômeurs et explosion de la précarité, échec de Copenhague... Pour les Verts, le choix du Sarkozy est de continuer à rouler droit dans le mur ; la nouveauté pour 2010 est qu'il est déterminé à accélérer", poursuivent les Verts.
Marielle de Sarnez, vice-présidente du MoDem, a pour sa part jugé que ces voeux de Nouvel an présidentiels n'apportaient "aucune idée simple permettant de dessiner l'avenir". "Dans la crise lourde que nous vivons, on était en droit d'attendre des perspectives, une vision sur ce dont sera fait l'avenir", a déclaré l'eurodéputée à l'AFP. "On n'a pas eu de réponse", a dit Mme de Sarnez. Pour elle, le chef de l'Etat "est passé un peu vite sur la crise, qui est encore là et les Français la vivent tous les jours". "On était en droit d'attendre une idée sur la société de l'après-crise. On n'a eu aucune idée simple permettant de dessiner l'avenir", a-t-elle déploré.
Le PCF a vu dans ce discours un "indécent satisfecit" dénué de fraternité. "Plus sourd que jamais", le président "a conclu ses voeux aux Français en invoquant la fraternité. Ses propos, un indécent satisfecit décerné à sa politique en étaient, en réalité, totalement dénués", selon un communiqué de Pierre Laurent, coordinateur national du Parti communiste. "Il a expédié en deux phrases les souffrances imposées aux Français par la crise et la politique de son gouvernement", et "vanté sa politique en tous points, allant jusqu'à travestir les échecs du G20 et de Copenhague en promesse d'avenir", dit le PCF. Le chef de l'Etat "a ignoré les critiques grandissantes qui montent du pays et annoncé sa volonté de persévérer en 2010 comme si de rien était", a encore affirmé Pierre Laurent.
Jean-Michel Baylet, sénateur et président du Parti radical de gauche (PRG), a déploré que "malgré une présentation rajeunie, le fond du discours n'annonce aucun changement porteur d'espoirs pour les Français". "Le président de la République s'est livré à un exercice d'autosatisfaction désolant et a annoncé la poursuite de ses réformes libérales et destructrices sans tenir compte des réalités de la crise", ajoute-t-il dans un communiqué.
Le NPA a dit que le discours de voeux de Nicolas Sarkozy "a montré que le président vivait dans un autre monde que celui de l'ensemble de la population". "2009 a été l'année de la crise, de l'explosion du chômage, de la précarité.Mais seul Sarkozy a le culot d'expliquer qu' « ensemble nous avons évité le pire », affirme le parti d'Olivier Besancenot dans un communiqué. "Certes le pire a été évité, mais seulement pour les banquiers et les plus riches", ajoute le Nouveau parti anticapitaliste. "Comme à son habitude, Sarkozy a voulu nous endormir sur fond 'd'unité nationale' face à la crise, en réalité il faut retenir de son discours de nouvelles attaques massives pour 2010, en particulier sur la question des retraites et de la justice", dit le NPA. Il souhaite pour 2010 un "renouveau, celui des luttes et de la combativité" pour "affirmer qu'un autre monde, pas celui de Sarkozy, est possible".
source: TF1 news