Enfin tous amis...
A sa gauche, Ségolène Royal, en dépit des poignards venus même de son propre camp, a reçu dès dimanche soir les soutiens que d’ailleurs les scores réalisés ne permettaient pas de mégoter (PCF, LO, Verts, José Bové). Du coup François Hollande a assuré que la victoire de la candidate de la gauche était possible. "C’est Nicolas Sarkozy qui est arrivé en tête, mais c’est Ségolène Royal qui peut gagner. 31%, ce n’est pas 51%. Ségolène Royal a déjà le soutien des 12% d’électeurs qui ont appelé à voter pour elle. Elle est donc à 38% face à Nicolas Sarkozy".
Par qui et comment commence le respect?
François Hollande s'en est pris au candidat de l'UMP qui "se préoccupe de lui même". "Au lieu de dire respectons les Français, il dit: il faut me respecter moi. Non, il faut d'abord respecter le vote des Français". "Il a dit que la gauche n'avait aucun sens moral, il a dit que la gauche était du côté des voyous, du côté des fraudeurs, est-ce que c'est le respect? S'il veut se reprendre, commencer par respecter les autres pour qu'on le respecte lui, tant mieux, on aura un débat clair".
La quadrature du cercle?
Ségolène Royal a une drôle d’équation à résoudre: rassembler toute la gauche, tout en attirant une nette majorité des électeurs de François Bayrou et une partie de l’électorat populaire de le Pen. La moitié pour le premier et une petite partie pour le second, d’après Vincent Peillon.
Ségolène Royal a reçu très vite le soutien des autres candidats de gauche et elle a lancé un appel aux électeurs de l’UDF (environ 18% des suffrages) sur les thèmes: "la présidente d’un Etat impartial" et "otage d’aucun clan, d’aucun groupe de pression, d’aucune puissance financière".
Dominique Strauss-Khan et Bernard Kouchner ont approfondi la question: "Je constate que sur le plan social, avec l’UDF et François Bayrou, il y a des convergences" . François Hollande a marqué les limites de l’exercice: "négocier avec qui que se soit cela n’est pas la démarche présidentielle".
La solution semble se résumer à fédérer contre l’adversaire en agitant le risque d’une France dirigée par Nicolas Sarkozy. Cela sera-t-il un dénominateur commun accepté par les partisans d’Olivier Besancenot et de François Bayrou? Sera-t-il suffisamment efficace pour drainer les voix nécessaires? Une majorité de l’électorat de François Bayrou peut être tenté par le projet de Ségolène Royal et le "refus de la société brutale de Nicolas Sarkozy " a dit Claude Bartolone.
Grains de sel collectés par Hannibal Timmaz , saunier carthaginois.
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