Le chiffre est encore plus mauvais qu'attendu :
- l'ANPE a enregistré en août 41 300 demandeurs d'emploi en plus, soit un bond de + 2,2 %,
- la plus forte hausse depuis mars 1993.
- Cette augmentation porte le nombre de chômeurs, cherchant un emploi à temps plein, en CDI et n'ayant pas travaillé plus de 78 heures dans le mois, à 1 946 000.
- au total, ce qui nous sommes ramenés un an en arrière, en septembre 2007.
Toutes les catégories recensées sont en augmentation : chômeurs longue durée, jeunes, seniors... Les inscriptions au chômage pour cause de fin de mission d'intérim sont en nette hausse, ce qui reflète le ralentissement de l'activité économique
Et pendant ce temps là, le secrétaire d'Etat à l'emploi Laurent Wauquiez ,dans toutes les colonnes des journaux et à longueur d'interviews joue très pessimiste, comme écrasé par l'incontrôlable crise financière internationale, bien commode pour camoufler les erreurs et les reniements nationaux. Il s'essaye ainsi à la technique du brulis pour préparer les mauvaises nouvelles des mois à venir. Il pense qu' « on va rentrer dans une phase qui va être difficile et la hausse des chiffres du chômage va durer au minimum un an ».
Aidons-le à se poser quelques vraies questions :
- Le « paquet fiscal » de 15 milliards d'euros par an n'a-t-il pas pour la plupart des mesures était réalisé au bénéfice des plus favorisés… Ils n'ont pas de besoins de consommation supplémentaire…Ils épargnent donc l'essentiel de leurs disponibilités financières …Certains le plus souvent dans des domaines qui sont plus près de l'acrobatie financière que de l'économie de production ou de main d'œuvre ?
Est-ce ainsi que l'on provoque l'augmentation de la consommation du plus grand nombre et une demande de travail pour les entreprises ? - Et la politique gouvernementale dite en faveur du pouvoir d'achat, incitant au recours aux heures supplémentaires, a-t-elle simplifié la création d'emplois ?
- L'intérim, "indicateur avancé de l'emploi non crée ou détruit », n'a-t-il pas été sacrifié ?
- Plus de 16 000 contrats aidés dans le secteur non marchand n'ont-ils pas été supprimés en août ?
- En diminuant les contrats aidés et en voulant ne pas remplacer un fonctionnaire sur deux, le gouvernement ne se prive-t-il pas d'outils pour relancer l'emploi ?
- A un même niveau d'activités économiques, l'arrivée de moins de jeunes sur le marché du travail ne devrait-elle pas permettre d"afficher une diminution du chômage ?