Certains présentent François Bayrou comme un humaniste refusant de choisir entre la gauche et la droite et disposé à être le chef d’un grand orchestre cacophonique national.
Il fait la voix douce et le dos rond… Même quelques enseignants le trouveraient sympathique et s’apprêteraient à lui accorder leurs suffrages. Il est vrai qu’il les caresse dans le sens du poil, ouvrant grands ses bras devant les organisations syndicales, en leur laissant croire à une possible cogestion du ministère de l’Education.
J’ai consulté mes archives…
En 1994, François Bayrou, alors ministre de l’Education voulait abroger la loi Falloux et permettre ainsi aux collectivités locales de subventionner les établissements scolaires confessionnels. D’énormes manifestations, où les enseignants jouèrent un rôle décisif, obligèrent le gouvernement à retirer le projet.
Revenu dans l’opposition, sous Lionel Jospin, François Bayrou a récidivé en votan contre la loi interdisant le port «ostentatoire» de signes religieux à l’école.
Que ferions-nous aujourd’hui si le député des Pyrénées-Atlantiques avait eu deux fois raison.
Quid du débat sur la laïcité? Quid des équilibres entre les différentes communautés et religions? Que se passerait-il dans les établissements scolaires? Que faire dans les hôpitaux? Et les valeurs du socle républicain?
L’enfer est pavé de bonnes intentions!
Christian Zammit, ancien professeur de mathématiques et d’école normale.
voir aussi : Téléchargement julien_dray.pdf
autre article : "François Bayrou ou la France d'avant"
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