Mardi 6 mai 2014, la Suisse et Singapour deux places fortes de la finance mondiale ont enfin accepté de se rallier aux autres pays pour combattre l'évasion et la fraude fiscale internationale.
Les deux pays ont en effet signé mardi une déclaration dans laquelle leurs gouvernements se disent "déterminés à mettre en oeuvre rapidement" l'échange automatique de données fiscales, c'est-à-dire à lever le secret bancaire, a annoncé l'OCDE. Cette annonce choc a été faite à Paris, à l'issue d'une réunion ministérielle de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), sorte de forum de réflexion et de travail international.
Les signataires du texte, les 34 pays membres de l'Organisation de développement et de coopération économiques (dont la Suisse) ainsi que 13 autres États (dont Singapour mais aussi la Chine), "sont déterminés à mettre en oeuvre rapidement la nouvelle norme (d'échange automatique élaborée par l'OCDE) sur la base de la réciprocité", selon cette déclaration solennelle signée à Paris, au siège de l'Organisation.
Le changement des deux pays est un signal politique fort, signifiant que ces Etats ne veulent plus d'argent non déclaré.
En plus de la Suisse et de Singapour, d'autres pays ont rejoint le concert des nations, tels l'Autriche, la Malaisie ou l'Arabie saoudite. Jersey et Guernesey ont dit qu'ils s'y plieraient le jour venu, comme les Caïmans, l'Ile de Man, Anguilla, les Iles vierges...
Tels qu'ils ont été conçus par l'OCDE, dans sa norme mondiale unique présentée aux dirigeants du G20 en février, les futurs accords d'échange entre Etats comprendront toutes les informations dont ceux-ci disposent sur les avoirs financiers détenus sur leurs territoires par un individu ou une société : soldes de comptes bancaires, intérêts et dividendes perçus ou encore produits financiers.
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